Les plus grandes fausses nouvelles de la mode

 "La mode est la deuxième industrie la plus polluante qui soit" est probablement la citation la plus utilisée ces dernières années dans le mouvement de la slow fashion.

C'est facile à comprendre et c'est condamnable. Un super slogan vous pourriez penser qu'il ne dit que la vérité ... hélas ce n'est pas vrai.

La vérité !
Attends, comment ça, ce n'est pas vrai ? Elle a été citée dans des documentaires, d'innombrables articles et lors d'événements majeurs ! Oui, cette partie est vraie, mais comme l'un de mes artistes préférés, Flume, le dit dans sa chanson Numb and getting coldder : "Dire deux fois la même chose n'y changera rien". Ce n'est pas parce que je convaincs les gens que je suis un bon danseur en l'écrivant sur mon mur Facebook et en le disant à tout le monde que c'est vrai (oui, je suis toujours un très mauvais danseur).

Dans cette ère où les fake news dominent internet, il est important de trouver et de dire la vérité. En diffusant de fausses informations, nous sapons l'impact réel du mouvement.

Mais d'où viennent ces fausses informations ? Il y a des gens qui pointent du doigt un  panel aléatoire qui s'est penché sur la durabilité de la mode lors du sommet de la mode de Copenhague, mais personne ne semble être en mesure d'étayer cette affirmation.

Alors, à quel point cette industrie est-elle polluante ?
Eh bien Erik, si elle n'est pas la deuxième plus polluante, quelle place occupe l'industrie dans ce fameux classement ? C'est une question difficile...

Tout d'abord, la "pollution" est un terme difficile à cerner car il recouvre un large éventail de choses. La pollution de l'eau, les émissions de CO2, les produits chimiques en suspension dans l'air ; tous jouent un rôle dans la pollution globale, mais comme ils sont différents, il n'est pas facile de les comparer les uns aux autres. Certaines personnes pourraient affirmer que les émissions de CO2 sont pires que les produits chimiques présents dans les cours d'eau, mais comment prouver objectivement cette affirmation ? Ce n'est à l'heure actuelle pas possible.

Un autre problème est que l'impact environnemental de la mode est incroyablement grand. L'agriculture, le transport maritime et la fabrication font tous partie, à leur manière, de la l'industrie de l'habillement, il est donc difficile d'en déterminer l'impact exact. Par exemple, vous connaissez les émissions de CO2 d'un navire, mais incluez-vous également les émissions libérées pendant le processus de fabrication de ce navire et le processus de fabrication des outils qui ont été utilisés pour fabriquer ce navire, etc. C'est une spirale de pollution qui semble ne pas avoir de fin.

Ces deux problèmes rendent difficile l'identification de l'impact exact. Il ne fait aucun doute que l'industrie est très polluante et qu'il faut y remédier, mais lancer des citations au hasard ne fera que discréditer les efforts réels. Tenons-nous-en donc aux faits que nous connaissons et travaillons à partir de là. J'en ai énuméré quelques-uns ici :

• Près de la moitié de nos vêtements produits sont brûlés ou finissent dans une décharge dans l'année qui suit.
• Environ 8 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre sont émises par l'industrie de la mode.
• Les vêtements en polyester ont la plus grande empreinte carbone, le chanvre la plus petite.
• Les dauphins peuvent se souvenir de leurs amis après 20 ans de séparation ! Il faut bien qu'il y ait un "dolphin fact" de temps en temps.

Très bien, c'était tout pour cette semaine. Profitez de votre week-end les amis et nous vous verrons vendredi prochain !